Occasion manquée...
Ciné, dimanche dernier, seul au 3ème rang, comme d'hab, je fais tomber mon portable en me relevant, et ne le retrouve pas... 5 bonnes minutes à relever les sièges, me coucher par terre, et commencer à fulminer...
C'est la dernière séance, un homme de ménage fait déjà son tour, et arrive près de moi une jolie jeune femme, tailleur, cravate rouge et noir, probablement auburn. Face à moi, grand sourire : " vous avez besoin d'aide Monsieur ?" moi, souriant également : " Oui !... si vous pouviez m'appeler, ça m'arrangerait, j'ai perdu mon portable".
Bon début non ?
Oui... Sauf que je ne dois pas avoir un fond de prédateur, et alors qu'elle commençait à composer mon numéro que je lui dictais, j'ai stoppé avant de lui dire totalement mon numéro en lui disant que cela ne servait en fait à rien, vu que la salle était brouillée, et que les portables ne passaient pas... J'ai assez vite réalisé ma connerie... Cette belle a cherché à mes côtés mon téléphone, accroupie, et a fini par me le tendre, assez contente de l'avoir trouvé.
Bon... C'est le moment de la séance de rattrapage... : "Merci Mademoiselle, je me sens beaucoup mieux !... Vous travaillez ici ?" Elle : "Non, pas du tout !" moi : "Excusez moi, j'ai pensé, en vous voyant avec votre costume, votre cravate étonnante..." Elle : "J'ai travaillé autrefois ici, et je peux vous dire que les hôtesses seraient contentes d'être habillées comme je le suis en ce moment..." ( Bon, ben voilà, ça c'est fait... ) La jeune femme reste cependant charmante... Je la remercie à nouveau quand elle me salue en se dirigeant vers les toilettes...
Je sors... n'ose pas attendre... me dirige vers ma voiture... regrette... fait le tour du quartier avec ma voiture en espérant la croiser à nouveau... puis me dirige vers le périph' en ruminant contre mon manque de vivacité d'esprit et mes maladresses pitoyables...
Et je repense à une anecdote contée par une "tendre garce" dans un blog par ailleurs joliment tourné. J'avais mis en doute une approche très coquine faite à son égard dans une salle de cinéma, et qu'elle n'avait pas repoussé. Elle avait répondu dans un poste suivant en citant Talleyrand : Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque.
Voilà, tout est dit, et mon aventure sonne comme une vengeance après l'indélicatesse que j'ai eue vis à vis de "tendre garce". ;-)