rencontre espérée... (suite et fin)

16 novembre 2006

rencontre espérée... (suite et fin)

Au calme dans mon appartement je reprends mes esprits...
je bois mon café à la terrasse...
cigarette...
peut être même une autre encore...
curieuse sensation de la savoir si près de moi...
( je viens de faire dîner mon petit, je l'ai couché avec une histoire, et je viens d'ingurgiter une barrette de Lexomil avec une rasade de whisky... V. n'a pas répondu à mes messages, pas même au dernier, assez subtil, du soir... C'est une première pour moi... Je n'ai jamais pris une barrette entière d'un coup de Lexomil ! )
Curieuse sensation de la savoir si près de moi...
Peu à peu je reprends le dessus sur mes émotions.
Il me reste du temps avant d'aller travailler, alors je m'apprête pour aller au bord de la piscine.
J'y retrouve mon amie Laurence à qui j'ai téléphoné pour expliquer mon étrange comportement du matin.

Délicate, en tous cas empathique, elle me dit en voyant Sxxxxxxx nager face à nous dans la piscine, qu'elle ne voyait pas l'amour de ma vie incarnée par cette femme.
Elle imaginait une grande brune somptueuse, pleine de grâce, d'une beauté incontestable et incontestée, avec une allure de princesse que seuls les bœufs, et encore, ne sauraient apprécier...
J'avais retrouvé mes esprits et discutait tranquillement avec Laurence.
J'étalais délicatement de la crême solaire sur le dos de Laurence quand Sxxxxxxx s'approcha de nous, accoudée dans l'eau de la piscine, face à moi.
Ma délicate Laurence s'éloigna aussitôt pour nous laisser face à face.
S., dans l'eau, me parle un moment, demande de mes nouvelles.
Très vite je l'invite à s'assoir à mes côtés.
Très vite encore, assez mal à l'aise, je l'invite à m'accomagner en terrasse boire un café.
C'est là que j'ai pris en photo sa main, quand elle tâchait de cacher son visage face à mon objectif.
Nous avons assez longuement parlé... Elle m'a avoué être encore seule. Je ne lui ai pas dit avoir rencontré V. une semaine auparavant.
Arrive alors une anecdote incongrue.
S. me demande où se trouvent les toilettes.
Je lui indique qu'il faut traverser la réception à côté de nous puis descendre un étage.
Je lui dis aussi un peu taquin que mon appartement est de l'autre côté de la piscine et que je peux l'y accompagner pour qu'elle y fasse ses besoins.
"Cela t'ennuie de m'accompagner dans ton appartement ?"
Je ne m'attendais pas à cette ouverture de sa part.
Arrivés dans mon appartement, je me sens dans un état second.
Très vite elle prend ses aises et je suis là, pantois, à l'observer, me gaver de sa présence.
Elle feuillette les revues laissées sur ma terrasse, des revues laissées par V., qu'elle avait récupérées dans sa voiture de location. Des revues assez minables, de celles que l'on donne parce qu'elles ne sont pas vendues. S. me tacle à ce sujet, et je lui réponds que c'est une copine qui les a laissées là, qui a passé le WE dernier ici, et qu'on le lui avait donné avec sa voiture.
Je ne sais pas si Elle a percuté que c'était Ma copine...
Je lui signale qu'il y a aussi les cahiers du cinéma que j'ai acheté, moi.
Elle s'installe alors sur le canapé et feuillette les "cahiers".
Elle accepte la bière que je lui propose.
Et je suis toujours là, pantois, à l'observer.
Je ne sais que dire ni penser...
Elle est là...
tout près de moi...
Je dois bientôt partir à présent, travailler.
Je lui prends ses deux bras, l'embrasse sur les joues, et lui dit qu'à présent il serait peut être possible que l'on se revoit sereinement.
Je ne me rappelle plus les mots exacts de ce qu'elle m'a répondu...
Des mots qui ressembleraient plus au destin, qu'à une volonté de l'un ou de l'autre à vouloir se revoir...